
Dans cette partie nous avons étudié le temps de réaction visuel et son application dans le cas de la conduite automobile. Ce temps de réaction varie en fonction de différents facteurs, similaires aux facteurs influençant le temps de réaction sonore. Ces facteurs sont l'entraînement, la fatigue, le sexe, l’âge, les distractions, la vision, être gaucher ou droitier, l'alcool, les drogues et la concentration. Le temps de réaction est un élément de la conduite qui peut déterminer l’issue d’un accident routier. En réduisant le temps de réaction en conduite, un chauffeur peut soit heurter un objet à une vitesse plus faible, soit même ne pas atteindre l’objet et éviter une collision.
En conduite, le temps d'arrêt est divisée en deux parties. Le temps de réaction et le temps de freinage. Dans cette étude, nous nous sommes intéressé au temps de réaction, c'est à dire le temps entre le moment où le conducteur voit un obstacle et le moment où il réagit en appuyant sur la pédale de frein.
Le temps de réaction est lui même divisé est plusieurs étapes. ….
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l’objet est perçu par le conducteur
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Un message est envoyé au cerveau soit optique ou sonore
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le cerveau analyse le message
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le cerveau donne l’ordre aux muscles
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Les muscle réagissent
Quelle distance est parcourue par un conducteur qui vient d'apercevoir un obstacle avant qu'il appuie sur la pédale de frein:
Dans la figure ci-dessous, nous avons représenté la distance parcourue par un véhicule pour différents temps de réaction en fonction de sa vitesse, sans prendre en compte la distance de freinage. Ces temps de réactions représentent le temps entre le moment où le chauffeur voit l'objet et le moment où le chauffeur appuie sur la pédale de frein. Pour cette représentation, nous avons utilisé la formule suivante:
v=d*t


- La courbe bleue (temps de réaction de 1.5 secondes) correspond à un chauffeur sous l’influence de l’alcool
- La courbe violette (temps de réaction de 1 seconde) est le temps de réaction moyen d’un chauffeur
- Les autres courbes sont celles d’une personne qui s'entraine quotidiennement pour améliorer son temps de réaction
En comparant les courbes de l’individu sous l’influence de l'alcool et de l’individu à jeun, on observe que une grande différence entre les temps de réactions. Un individu sous l'influence de l'alcool devra parcourir une distance 30% supérieure à la distance moyenne d'une personne qui n'a pas consommé d'alcool avant de réagir en appuyant sur la pédale de frein. D'autre part, on remarque que les temps de réaction de l'individu qui s'est entrainé sont inférieur au temps de réaction moyen ce qui suggère qu'avec l'entrainement, on peut améliorer son temps de réaction et la distance parcourue avant de réagir.
Ces résultats montrent qu'un chauffeur sous l'influence de l'alcool conduira pendant entre 7 mètres (à une vitesse de 50 km/h) à 14 mètres (pour une vitesse de 100 km/h) de plus avant de freiner qu'une personne qui n'a pas consommé d'alcool. Une différence qui peut suffire à éviter une collision! D'autre part, ces résultats suggèrent qu'un conducteur expérimenté réagira plus rapidement à la vue d'un objet et pourra donc s'arrêter plus rapidement.
Dans cette expérience, on pourrait aussi expliquer la différence entre les résultats par une différence de signal visuel utilisé. Une étude dirigée par le centre de recherche Cerveau et cognition a permis déterminer que le cerveau humain réagit plus rapidement à certains objets que d’autres. Par exemple, le temps de reconnaissance d’un visage humain (110 ms) est plus rapide que celui d’un animal (130 ms) qui est encore plus rapide que celui d’un moyen de transport (140 ms). Ils ont aussi fait des études comparant le temps de réaction avec une distraction et sans, avec distraction, les temps de réaction était environ 30 ms plus lent que celui sans distraction. Pour appliquer cela à la conduite, nous pouvons constater que la nature de l’objet en question peut avoir un effet sur le temps de réaction du chauffeur, ainsi que les distractions qu’il subit.
Nous pouvons donc déduire que de nombreux facteurs peuvent affecter le temps de réactions d'un conducteur. Non seulement la prise d'alcool (ou de drogues) ralentit le temps de réaction et par conséquent la distance parcourue avant que le conducteur réagisse, mais aussi la nature du signal visuel détecté par le cerveau.